Troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité

Description

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est un problème neurologique qui affecte surtout les enfants, et peut s’installer aussi chez l’adulte.

Il se caractérise par :

1. des difficultés à maintenir son attention dans la durée (TDA)
2. des difficultés à rester calme (TDA + TDAH)
3. des comportements impulsifs (TDAH)

Les adultes comme les enfants, manifestent des troubles cognitifs attentionnels comme des décrochages attentionnels, et des idées qui s’éparpillent. On constate aussi de la procrastination et de la difficulté avec la notion du temps. Ceux qui souffrent d’impulsivité ont de la difficulté à moduler l’intensité de leur réponse émotionnelle, on dit qu’ils sont à fleur de peau, hypersensibles, ou peuvent exploser à tout instant.

Les causes

Il est important de savoir que les causes exactes du TDAH, qui est considéré comme un trouble neuro développemental, ne sont pas connues à ce jour, et que plusieurs hypothèses ont cours. Par exemple, la cause pourrait être héréditaire, faire suite à un traumatisme crânien, un manque d’oxygène, une maladie neurologique, la prématurité, une souffrance prénatale…

Les mécanismes à l’œuvre

Des recherches scientifiques posent l’hypothèse que certains mécanismes de transmission de l’information impliquant des neurotransmetteurs comme la dopamine et la noradrénaline seraient dysfonctionnels. Ceux-ci sont nécessaire pour transporter et moduler les signaux à travers les synapses dans le cerveau.

Lorsqu’on observe le cerveau de personnes atteintes de TDAH, on constate un mauvais fonctionnement des zones responsables du contrôle ou de l’inhibition de certains comportements. Par exemple celles impliquées pour entreprendre des tâches, celles de la mémoire de travail et celles impliquées dans la gestion du temps et de l’espace.

Le diagnostic

En général, on commence par faire un premier examen au moyen de tests psychologiques et d’outils d’évaluation comportementaux. Cela peut être réalisé par un enseignant, un parent ou un professionnel du langage. Si les critères pour un TDAH sont détectés, alors la décision peut être prise de faire une évaluation médicale complète.

Comme il n’existe pas d’examen médical spécifique pour le TDAH, le diagnostic est établi sur la base d’une évaluation clinique. C’est au moyen d’un faisceau d’indices allant dans le sens d’un TDAH que le diagnostic définitif sera établi.

Traitement

Source pour ce paragraphe : https://attentiondeficit-info.com/

[...]Le TDAH est un trouble qui peut avoir un impact significatif sur la vie d'un enfant ou d'un adolescent. Les médicaments peuvent aider à soulager les symptômes, mais ils ne suffisent pas. Les parents, l'enfant et l'école doivent travailler ensemble pour mettre en place des stratégies d'apprentissage et de nouvelles méthodes d'éducation. Pour les adultes, la mise en place de mesure spécifiques dans leur environnement de travail peuvent être nécessaires.

Une formation spécifique pour les parents, associées à une thérapie cognitive et comportementale (comme la rééducation de la posture d’écoute avec la méthode Tomatis, NDLR) peuvent faire partie de mesures visant à améliorer la situation.

Mais si malgré tout, les symptômes du TDAH demeurent handicapants, une médication peut être offerte et un essai thérapeutique devrait être instauré. Le but de cet essai est de pouvoir tester plusieurs médicaments à des dosages différents afin de trouver la solution optimale. Les effets des médicaments doivent être évalués au moins deux fois
par an, et la pertinence de ceux-ci revue régulièrement. Aucune décision de traiter avec des médicaments n’est définitive, cela doit être réévalué selon l’évolution de la situation.

Les médicaments pour le TDAH agissent sur le cerveau en augmentant les niveaux de neurotransmetteurs, tels que la dopamine et la noradrénaline. Ces neurotransmetteurs jouent un rôle important dans la concentration, l'attention et la régulation des émotions.

Différents types de médicaments sont disponibles. Les plus courants sont des psychostimulants à base de méthylphénidate ou d’amphétamines. Chacun de ces médicaments est disponible en courte, moyenne ou longue durée d’action.

Les effets indésirables les plus fréquents des psychostimulants sont la perte d'appétit, les troubles du sommeil et le fait de devenir trop calme, triste ou encore irritable lorsque l’effet du médicament disparaît.[...]

Un trouble de l’écoute comme cause possible du TDAH ?

Comme nous l’avons souligné auparavant, les causes exactes du TDAH ne sont pas connues, et plusieurs facteurs peuvent contribuer au déficit d’attention. Parmi les hypothèses évoquées, il y a celle soulevée par le Dr A. Tomatis : le trouble de l’écoute, ou de la posture d’écoute.

Qu’est-ce que l’écoute ?

L’écoute constitue le fondement du langage et de la pensée. En effet, avant de parler et de réfléchir, nous avons dû apprendre à écouter. On considère que le fœtus est capable de percevoir les sons à partir de la 16e semaine de gestation, et qu’il est capable de répondre aux sons dès la 24e semaine (6 mois). C’est donc un long apprentissage avant de pouvoir parler, et comme tous les apprentissages, il peut être perturbé. C’est à ce moment que l’on considère un trouble de l’écoute, c’est à dire que le filtrage, le décodage et l’interprétation des sons ne fonctionne pas tout à fait correctement.

Un peu comme si vous entendiez une langue étrangère, vous comprenez certains mots, mais pas tous, et parfois le sens des phrases vous échappe.

Différence entre audition et écoute

L’audition correspond au processus de conversion des ondes sonores en signaux électriques par l’oreille, qui sont ensuite transmis au cerveau. L’écoute est un processus qui va bien au-delà de la simple perception sonore, et qui englobe la compréhension, l’attention, l’interprétation. C’est une compétence essentielle dans l’apprentissage et la communication.

En résumé, l’écoute est un processus multiple qui peut se définir en 5 points :

1. Cognitif, qui implique le traitement des signaux sonores par le cerveau. Reconnaissance, l’interprétation et l’analyse des sons.
2. Attentionnel, cela implique le filtrage des distractions, et la sélection des fréquences pertinentes pour pouvoir rester attentif au discours de son interlocuteur par exemple.
3. Psychologique et émotionnel, on porte son attention sur les aspects émotionnels de la communication, est-ce que mon interlocuteur est joyeux ou en colère.
4. Interprétation et compréhension, le contexte et les nuances du discours sont analysés, l’humour, les sous-entendus entre autres.
5. Réactivité et pertinence, sur le plan du sens ou de l’émotion, la réponse doit être adéquate. Une réponse juste à une question posée, une réponse pondérée lors d’une interaction conflictuelle.

À la lumière des points ci-dessus, vous comprendrez qu’une écoute dysfonctionnelle peut être à l’origine de symptômes qui peuvent se confondre avec ceux du TDAH, ou les exacerber. Voyons comment.

Critères associés à une écoute dysfonctionnelle

• Une écoute dysfonctionnelle peut causer des difficultés de concentration. Et si une personne a du mal à se concentrer sur ce qui est dit, cela peut ressembler à un déficit d'attention.
• Les troubles du traitement auditif peuvent imiter certains aspects du TDAH. Lorsque le cerveau a du mal à traiter les sons et le langage, cela pose des difficultés pour suivre une conversation et d’y répondre de manière appropriée.
• Une personne qui a du mal à écouter peut devenir frustrée ou dépassée, surtout dans des environnements bruyants ou stimulants. Ce comportement peut être perçu comme de l'hyperactivité ou de l'impulsivité.
• L'effort supplémentaire nécessaire pour essayer de comprendre ou de se concentrer pendant l'écoute peut entraîner une fatigue cognitive. Cette fatigue peut rendre encore plus difficile la concentration et l'attention soutenues, exacerbant des symptômes qui sont similaires à ceux du TDAH.
• Des difficultés d'écoute impactent les interactions sociales, car la personne peut sembler distraite, désintéressée, ou peut interrompre fréquemment son interlocuteur. Ces comportements sont souvent associés au TDAH.
• Une écoute dysfonctionnelle peut parfois conduire à des réponses précipitées ou à des interruptions dans une conversation, car la personne peut réagir sans avoir pleinement entendu ou compris le contexte. Cela peut être interprété à tort comme de l'impulsivité.

Bien que le trouble de l’écoute ne soit pas une cause reconnue du TDAH, nous pensons qu’une évaluation de la posture d’écoute devrait faire partie des outils permettant d’évaluer la présence d’un TDAH.

En effet, ce bilan de la posture d’écoute (appelé bilan audio-psycho-phonologique) nous permettra d’exclure, le cas échéant, une dysfonction de l’écoute comme cause possible d’un TDAH.

Nous pouvons aussi procéder par élimination. Si après avoir suivi une rééducation de l’écoute dans notre centre, les symptômes du TDAH s’améliorent, c’est bien que le trouble de l’écoute était la cause probable du TDAH. Au contraire, s’il n’y a pas d’amélioration, la cause du TDAH n’est définitivement pas liée à un trouble de l’écoute.

Comment se passe la rééducation de l’écoute au centre Tomatis ?

La méthode Tomatis utilise de la musique filtrée et «basculée» dont le but est faire un travail sur les mécanismes attentionnels, d’analyse et de filtrage des sons mis en œuvre lors de l’écoute. C'est une approche non-invasive et naturelle.

L’entraînement intensif et progressif induit par la méthode Tomatis va permettre d’acquérir et de (re)trouver les compétences nécessaires à l’exécution de cette tâche complexe qu’est l’écoute. Ce faisant, nous constatons une amélioration significative des mécanismes attentionnels, de la mémoire de travail, de la gestion du temps et de l’espace.

Conclusion

Dans la catégorie des traitements comportementaux et cognitifs, la méthode Tomatis peut être considérée comme un traitement efficace et non-invasif pouvant aider les personnes atteintes d’un TDAH à surmonter leurs difficultés.

Des résultats prouvés par la science

L'étude "Early Effects of the Tomatis Listening Method in Children with Attention Deficit" du Dr Liliana Sacarin a été présentée en 2013 à la Graduate Faculty de l'Université Antioch de Seattle.

Les résultats de cette étude prouvent que les enfants qui suivent un programme avec la méthode Tomatis® obtiennent des améliorations significatives dans plusieurs domaines, par rapport à ceux stabilisés avec des médicaments contre les troubles de l'attention.

Cette étude a examiné les premiers effets de la méthode Tomatis®, en supposant des améliorations dans la vitesse de traitement, la conscience phonologique, l'efficacité de la lecture, l'attention, le comportement et la physiologie du cerveau à la fin de la phase 1 de la méthode Tomatis®.

Cette étude a documenté les effets de la première phase de la méthode Tomatis® chez des enfants âgés de 7 à 13 ans. Sur les 25 participants, 15 ont reçu le traitement Tomatis® seul, 10 ont servi de témoins et ont été stabilisés avec des médicaments contre les troubles de l'attention trois mois avant et pendant l'étude. Par conséquent, cette étude a comparé Tomatis® à une intervention non Tomatis®, et non à un traitement des TDA avec intervention Tomatis®.

Le groupe Tomatis® a bénéficié de 15 séances consécutives de 2 heures ; les participants n'ont reçu aucun exercice vestibulaire ou visuo-moteur supplémentaire pendant toute la durée de la recherche.

Les résultats ont révélé des améliorations statistiquement significatives pour Tomatis® par rapport au groupe non Tomatis® : le groupe expérimental a montré des améliorations significatives dans la vitesse de traitement, la conscience phonologique, l'efficacité du décodage phonémique en lecture, le comportement et l'attention auditive.

L'étude conclut que la méthode Tomatis peut être une option de traitement efficace pour les enfants souffrant de troubles de l'attention.

Lien vers l'étude : https://aura.antioch.edu/etds/44/

Que faire ensuite ?

Il est important de noter que les troubles de l'attention ont tendance à mieux répondre au traitement lorsque la méthode Tomatis est associée à la thérapie Giger MD.

Si vous pensez que votre enfant pourrait avoir un trouble de l'écoute, nous pouvons vous proposer de venir au centre pour un premier bilan audio-psycho-phonologique qui nous permettra d'évaluer sa posture d'écoute.

Vous voulez d'abord vous renseigner, nous vous proposons une séance d'information gratuite avec notre conseiller.